MELUSINE

Mélusine jouit d'une réputation particulière parmi les fées. On trouve sa trace, sans quelle soit nommée, dès le XIIème siècle où elle apparaît comme une figure mythique du Moyen Age associée à la maternité et à la lumière. Son territoire s'entend du Poitou à la Vendée dont elle parcourt les forêt.

Un jour, vers minuit, elle rencontre dans la forêt du Colombier, un chevalier nommé Raymondin de Lusignan qui se trouve très désespéré : il vient de tuer son oncle, Aymard de Poitiers, lors d'un malencontreux accident de chasse. Touchée, la fée le réconforte puis, lui assure gloire et richesse à condition qu'il l'épouse. Le chevalier ébloui par la beauté de Mélusine accepte mais il y aura une règle à ne jamais enfreindre : Raymondin ne devra jamais tenter de voir son épouse le samedi. Le mariage a lieu et l'engagement du chevalier tenu. La lignée des Lusignan prospère : dix fils leur sont donné. Hélas le bonheur de la famille ainsi que la beauté de Mélusine fait des jaloux. Le comte de Forez, frère de Raymondin, laisse entendre que Mélusine aurait des activités avec un amant le samedi . Le jour venu, le chevalier décide, par un trou dans la porte, d'épier sa femme qui alors prend un bain. Stupeur : elle est femme jusqu'à mi-corps mais poisson au-delà de la taille. On est un samedi... Devant le serment trahis, folle de douleur, Mélusine se précipite par la fenêtre et disparaît. Raymondin finit ses jours comme moine à l'abbaye catalane de Montserrat. Depuis, à chaque fois qu'un Lusignan va mourir, certains aperçoivent la fée aux environs du château de Vouvant que la fée aurait construit pour son bien-aimé.