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2 avril 2010

LE MARY CELESTE

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La mer a toujours fasciné les esprits, suscitant un grand nombre d'histoires colportées par des marins à l'imagination enflammée. L'une d'elles, l'énigme de la Mary Celeste, contribue largement à entretenir le mythe des vaisseaux fantômes. Le 5 décembre 1872, le Dei Gratias, commandé par le capitaine Morehouse, se trouve à environ 600 milles au large des côtes portugaise, lorsqu'il croise un bâteau, le Mary Celeste, qui zigzague curieusement et dont presque toutes les voiles sont carguées.

Le bâtiment ne répondant pas aux signaux, Morehouse le rejoint et demande à trois de ses hommes de monter à bord. Les marins visitent le vaisseau, qui se révèle désert et sans canot de sauvetage. Dans les cales, ils découvrent 1 700 fûts d'alcool et des vivres pour au moins six mois. Le bâteau est en bon état, malgré une grosse quantité d'eau dans l'entrepont et les câles. En revanche, le sextant, le chronomètre et les livres de navigation ont disparu. Le journal de bord s'arrete au 25 novembre, inscription laissant penser que le vaisseau a dérivé seul pendant plus de quinze jours et parcouru environ 500 milles. D'autres surprises attendent les marins, nottament le fait que les six fenêtres des logements de l'arrière sont condamnées par de la toile et des planches. L'équipage semble avoir quitté précipitament le vaisseau sans raison évidente, pour disparaître à jamais.

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La Mary Celeste est ramenée au port de Gibraltar et examinée pr les autorités judiciaires. Les résultats se révèlent décevants, à l'exception de la découverte d'une entaille récente, longue de deux mètres, située au-dessus de la ligne de flottaison. Des traces rougeâtres sont relevées sur le bastingage mais des expertises ultérieures prouvent qu'il ne s'agit en fait que de rouille. L'hypothèse du procureur général Solly Flood est que l'équipage de la Mary Celeste s'est enivré et a assassiné le capitaine, un certain Briggs, ainsi que sa femme, sa petite fille et le lieutenant. Les marins auraient ensuite endommagé le vaisseau pour donner l'illusion d'avoir été contraints de l'abandonner après avoir heurté des rochers; puis ils seraient partis sur les canots de sauvetage. Mais, comme aucune trace de violence ne peut-être constatée à bord du bâtiment, cette explication ne convainc pas tout le monde. Selon le lieutenant Deveau, du Dei Gratias, les marins, effrayés par la grande quantité d'eau ayant envahi les cales on ne sait pour quelle raison, auraient abandonné le vaisseau, pensant qu'il était perdu. Pour lui, l'équipage est probablement mort en mer. Sitôt connu, le mystère de la Mary Celeste fait l une des journaux dans le monde entier; par la suite, l'enquête n'étant pas parvenue à résoudre l'énigme, les magazines demandent à des auteurs de concevoir une explication.

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Le Capitaine Briggs

Conan Doyle et H.G. Wells répondent à l'appel. Les années passant, les solutions les plus diverses sont proposées: île volcanique qui aurait soulevé momentanément le bateau, attaque d'un poulpe géant, folie collective, empoisonnement, et même intervention d'extraterrestres ! Un journaliste du nom de William Klein imagine, quand à lui, une escroquerie montée par Morehouse et Briggs pour toucher et se partager la prime de sauvetage. Mais une telle mise en scène suppose beaucoup d'efforts pour un résultat somme toute modeste, l'équipage du Dei Gratias n'ayant reçu, à titre de prime de sauvetage, que 8 528 dollars, soit le cinquième de la valeur de la cargaison. La légende ne cesse cependant de s'embellir et certains éléments merveilleux sont ajoutés après coup, comme la prétendue découverte dans la cuisine de la Mary Celeste d'un poulet encore chaud et de tasses de thé fumantes, accessoires qui accentuent le caractère mystérieux du cas. En 1885, la Mary Celeste s'echoue une dernière fois, emportant à jamais son secret qui demeure un des plus célèbres de l'histoire de la mer.

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Autres vaisseaux désertés:

L'histoire de la marine fourmille d 'énigmes semblables à celle de la Mary Celeste. Des dizaines de navires, en parfait état, ont été ainsi abandonnés, soudainement et sans raison apparente, par des équipages jamais revus ensuite.

En 1840, un navire français, la Rosalie, est retrouvé errant sur les flots, voiles hissées et cargaison intacte, mais déserté par ses marins. Aucune trace de lutte n'est décelée à son bord. En 1850, le Seabird est découvert près du port de Newport avec seulement un chien à bord. Le café est encore chaud sur les fourneaux et les instruments de bord fonctionnent. Une odeur de tabac flotte même dans les cabines. En 1883, la goélette J.C. Cousins s'échoue sur la côte américaine près du phare de Canby ( Oregon ). Les gardes-côtes, venus en hâte, ne découvrent personne sur le navire. Dans la cuisine, le poêle est encore tiède et la table mise. Le journal de bord, dont la dernière indication date du matin même, ne mentionne aucune anomalie susceptible d'expliquer le départ de l'équipage. Mais il y a aussi des disparitions contemporaines: des vaisseaux modernes, équipés pourtant de postes de radio leur permettant de demander rapidement du secours, connaissent aussi ces aventures. En 1940, dans le golfe du Mexique, le yacht Gloria Colite est retrouvé en pleine mer, alors que le temps est beau, sans équipage et les soutes pleines de vivres. Autre exemple, en 1953, le Holchu, aucunement endommagé, est découvert dérivant entre les îles Nicobar et Andaman. Les témoins montés à bord constatent que le bateau a tous les vivres et le carburant nécessaires. Un repas semble avoir été sur le point d'être servi et, bien que la radio fonctionne, l'équipage n'a pas envoyé de message de détresse.

Aucune explication sérieuse: la soudaineté apparente des abandons et l'absence de traces de lutte ou de violence empêchent de croire à l'hypothèse d'actes de piraterie ou de mutinerie. De plus, quitter le navire dans les canots de sauvetage signifie ine mort quasi certaine pour les équipages. Dans tous les cas cités, le mystère reste donc entier....

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Commentaires
G
J'ai une lettre d'un ancêtre le capitaine jules brochet qui dit que le bateau "la rosalie" aurait été pris dans un cyclone plus terrible que celui de 1861 en précisant que 8 autres bateaux avaient périls aussi
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